Attitude créative

Actualités de la chaire institutionnelle

La Recherche

6-7/10/2016 : Participation au colloque « La conception d'un artefact: Approches ergonomiques et didactiques », Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud, Lausanne

  • 1 communication : « Pour une pédagogie de l’aventure », Joëlle FOREST
  •  Valorisation dans un ouvrage collectif intitulé Didactique de la conception.

16-17/06/2016 : Organisation d’un workshop « Histoires d’innovations : ce que nous apprennent les biographies d’innovateurs », INSA Lyon

  • 9 communications autour d’innovateurs divers – perspective historique dont « La biographie comme vecteur de connaissances d'un processus d'innovation : exemple de l'imprimerie de Gutenberg », Marianne CHOUTEAU, Joëlle FOREST, Céline NGUYEN
  • Valorisation via la production d'un ouvrage collectif ouvrage collectif à paraître aux Presses UTBM dans la collection Ingénieur au XXIe siècle, fin du premier semestre 2017    

9-11/06/2016 : Organisation de l’atelier « Culture technique, culture d’innovation » dans le cadre du Forum innovation VII, Cité des Sciences, Paris

  • 1 communication interrogeant les liens et différences entre culture technique et culture d’innovation : « Quand la culture d'innovation fait écran à la culture technique », Marianne CHOUTEAU, Joëlle FOREST, Céline NGUYEN
  • Valorisation dans un numéro spécial de la revue Technologie et Innovation (http://www.openscience.fr/Technologie-et-innovation) à paraître fin du premier semestre 2017

3/12/2015 : Participation au colloque « Création-créativité et innovation dans la formation et l'activité de l'ingénieur », CNAM

  • 2 communications : « Former des ingénieurs ingénieux », Joëlle FOREST et « L’imaginaire dans la formation au métier d’ingénieur. Quelques exemples d’enseignements à l’INSA de Lyon », Marianne CHOUTEAU, Céline NGUYEN
  • Valorisation via la production de 2 chapitres d’un ouvrage en cours de publication.

La formation

  • Conception et déploiement du module « Objet technique : imaginaire et observation » (28h00, semestre 1, en GM, 3e année, dans le cadre des enseignements en humanités). Ce module a pour objectif d’inciter les élèves-ingénieurs à comprendre la dimension culturelle d’un objet technique à travers une démarche alliant créativité et observation, inspirée de l’approche du design thinking. Il s’inscrit dans une démarche plus globale d’innovation.
  • Conception et déploiement du module « Imaginaire et représentations des biotechnologies » (12h00 CM, semestre 2, en Biosciences, 4e année). Ce module a pour objectif une réflexion sur l’imaginaire des biotechnologies véhiculé par diverses formes de communication (publicité, fictions, cinéma, etc.). Il invite les élèves-ingénieurs à s’interroger sur la façon dont l’imaginaire peut jouer un rôle sur notre perception de l’innovation.
  • 27/05/2016 : Participation à l’action Réseau Mixte d'Ecoles Franco-Algériennes avec la « Présentation d’une démarche pour la mise en œuvre d’un référentiel de compétences en école d’ingénieur en vue d’une certification » sur le thème : formation de l’ingénieur ingénieux.

Le 1er février 2017, trois questions à...

Marianne Chouteau, MCF en Science de l'Information et de la Communication au Centre des Humanités, responsable d'un module de Sciences Humaines et Sociales en Génie Mécanique

 

A la rentrée 2016-2017, la première promotion de Génie Mécanique, 300 élèves-ingénieurs, a suivi un module de cours intitulé Objet technique: imaginaire et observation (28 heures, 2 ECTS). Marianne Chouteau revient sur cette première expérimentation d'un enseignement à la créativité et l'innovation, qui a mobilisé une équipe de sept enseignants.

1. En quoi consiste le module OTIO et comment s'intègre-t-il dans le département Génie Mécanique?

Ce module a lieu au premier semestre de la troisième année du département. Il a pour objectif d'initier les élèves-ingénieurs à la question de l'innovation en leur faisant découvrir comment l'imaginaire et l'observation des usages y jouent un rôle. Les méthodologies développées dans ce module s'inspirent de celle du Design Thinking, qui consiste, entre autres, à "se mettre à la place de...".
Nos étudiants sont donc invités par sous-groupe de six à penser une amélioration d'un objet qu'on leur impose. Cette année, ils ont, par exemple, travaillé sur le vélo, la bouteille, le skate, le fauteuil roulant, ou encore l'ascenseur ou la chaussure. Dans un premier temps, ils définissent l'univers de l'objet. C'est lors de cette étape que nous évoquons une première fois l'imaginaire, car ils doivent faire appel à leurs souvenirs, émotions, stéréotypes, ils recherchent des représentations plus ou moins positives de leur objet. Ensuite, ils découvrent la méthodologie des personas en inventant des usagers fictifs à leur innovation et là aussi, ils font appel à leur imaginaire. Enfin, pour clore ce processus d'innovation, ils vont éprouver sur le terrain leurs idées en observant des usages potentiellement adaptés à l'objet amélioré.

2. Ce cours constitue une expérimentation de formation pensée dans le cadre de la chaire institutionnelle Ingénieurs ingénieux, dans quelle mesure s'articule-t-il à vos recherches?

Il s'articule de plusieurs façons. La première est qu'avec Céline Nguyen (MCF en SIC au Centre des Humanités - S2HEP), nous travaillons depuis quelques années sur les représentations des sciences et des techniques dans diverses formes de communication allant des séries TV aux sites Internet. Nous nous intéressons à comment ces représentations peuvent influencer notre rapport aux sciences et aux techniques et ce qu'elles nous en disent. Lors d'un précédent projet de recherche, nous avions réalisé des enquêtes auprès des élèves ingénieurs afin de mieux sonder leurs imaginaires.
La deuxième est que dans le cadre de la chaire, nous allons travailler sur ce que Joëlle Forest (MCF en économie au Centre des Humanités-S2HEP) nomme la rationalité créative et que nous la voyons à l’œuvre lors de cet exercice avec les étudiants. Cela nous permet de faire un lien direct entre nos recherches et les formations que nous pouvons concevoir.
L'ensemble de ce travail résulte d'une recherche en SHS spécifique aux écoles d'ingénieurs que nous avons développée depuis 2005 à l'Insa Lyon. Il s'inscrit pleinement dans les travaux de la chaire Ingénieurs Ingénieux, laquelle nous permet de poursuivre ce type de recherche en SHS parallèlement à notre rattachement au laboratoire S2HEP (Université de Lyon). En effet, l'enjeu fondamental pour nous est que ce type de recherche spécifique irrigue la formation de nos élèves-ingénieurs par le biais d'enseignements adaptés. Un autre exemple d'enseignement s'inscrivant dans cette perspective est présent dans le département Biosciences, la question des imaginaires traverse les cours d'éthique que je donne.

3. Quelles sont les impressions de la première promotion sur le module à l'issue du semestre?

Au départ, les élèves-ingénieurs ont sans doute été un peu surpris par notre démarche et notre entrée en matière via l'imaginaire. Mais après un premier sondage rapide suite à la soutenance finale des projets, il apparaît que les étudiants sont satisfaits car ils approchent le processus d'innovation par une voie qu'ils ne connaissaient pas forcément.